Le secrétaire de Benoît XVI se confie aux enfants bavarois
9 septembre 2006
Benoît XVI est très content de se rendre à Ratisbonne, le 11 septembre prochain, a estimé son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein. Le prélat allemand s'exprimait dans l'édition on-line du quotidien régional du journal "Mittelbayerische Zeitung", répondant aux nombreuses questions d'enfants bavarois au sujet du pape.
L'édition on-line du quotidien régional "Mittelbayerische Zeitung" a publié les 19 réponses de Mgr Georg Gänswein, secrétaire personnel du pape, aux questions posées par des enfants d'école primaire du diocèse de Ratisbonne, en Bavière. Le pape se rendra à Munich, Freising et Altötting, mais aussi à Ratisbonne, où il a enseigné de 1969 à 1971.
Interrogé par Thomas Gruber, un élève de 9 ans, sur l'attitude du pape face à un problème difficile, Mgr Gänswein a répondu que, "pour toutes les questions difficiles, le pape Benoît XVI consulte ses plus proches collaborateurs ; il porte aussi dans la prière ses problèmes et ses préoccupations devant Dieu, lui demandant aide et soutien. Puis, après avoir réfléchi et prié intensément, il prend finalement une décision".
A la question de la petite Anja - "comment le pape fait pour savoir que Dieu existe ?", le prélat a répondu : "parce que Dieu lui-même s'est manifesté, il s'est révélé. A travers son fils Jésus-Christ, il nous a parlé". "A travers la prière, le pape, comme tout chrétien, reste constamment en contact avec Dieu", a-t-il ajouté.
"Le pape Benoît XVI n'a-t-il jamais été déçu par Dieu ?", s'est pour sa part demandé Dominic Schmidt, de Pielenhofen. "Cette question n'est peut-être pas posée complètement correctement. Je peux être déçu par le comportement de personnes ou par moi-même, mais pas par Dieu. Nous ne pouvons pas être déçus par Dieu, parce que Dieu ne peut être inséré dans aucune catégorie humaine", a ainsi expliqué le secrétaire particulier du pape.
"Il se peut que, sur le moment, on ne réussisse pas à comprendre sa façon d'agir, qu'on ne comprenne pas le sens d'un événement, si bien qu'on reste stupéfaits, parfois même déconcertés. Mais si nous nous confions fermement en Dieu, alors, peu à peu, nos yeux s'ouvrent pour reconnaître son action", a-t-il ajouté.
Julia : "Pourquoi le pape n'a-t-il pas de femme ?"
Julia Schmid, 7 ans, de l'école de Dietfurt, et Selina Fischer, de Hausen, se sont quant à elles demandées pourquoi le pape n'avait pas de femme. "Les prêtres catholiques, donc aussi le pape, vivent dans le célibat pour "le royaume des cieux" ; cela signifie qu'ils renoncent à leur volonté de se marier et à avoir leur propre famille. C'est donc une renonciation pour un bien supérieur. Il n'y a rien de négatif. Au contraire : cela est fait par amour de Jésus", a répondu Mgr Gänswein.
Par ailleurs, Veronika, 8 ans, de Dietfurt, dans la région de Neumarkt, a demandé au secrétaire de Benoît XVI si le pape avait le mal du pays. "Certainement, il pense souvent à sa belle terre bavaroise. D'habitude, en août et après Noël, il allait quelques jours dans sa maison, à Pentling. Maintenant, il ne peut plus visiter régulièrement sa patrie, et cela lui manque certainement". Aussi, quand Philipp Stumpe, de Domspatzen, 9 ans, demande si le pape est content de venir à Ratisbonne, le prélat répond "Oui, très content !". En revanche, si les invitations à y revenir "ne manquent pas, les accepter est plus compliqué", a-t-il confié. "Il faudra encore un peu de temps".
Tino Rudolf Spieß s'est, quant à lui, interrogé sur les rapports entretenus entre Joseph Ratzinger et son frère Georg, qui vit à Ratisbonne. "Maintenant cela n'est plus possible" pour le pape d'aller rendre visite à son frère, a expliqué "don Georg", à part le 13 septembre, lors de son voyage en Bavière. Mais son frère vient souvent le trouver à Rome ou dans la résidence d'été de Castel Gandolfo". "Le pape a fêté Pâques et Noël au Vatican, son frère à Ratisbonne. Mais après Noël, son frère est venu en visite à Rome", a encore commenté le secrétaire.
"Le pape a tellement peu de temps qu'il ne peut pas lire des romans, mais il lit certainement des livres de culture", a par ailleurs affirmé le prélat, interrogé sur la question. Quant à la dernière fois que le pape a pleuré, "je ne le sais pas", a confié le premier secrétaire. Ludwig-Maximilian Wolf, de Pielenhofen, qui voudrait parler avec Benoît XVI, a quant à lui demandé au prélat le numéro de téléphone du pape. "Si je le révèle et que le téléphone sonne jour et nuit, le pape ne réussira plus à être tranquille", a commenté Mgr Gänswein.
Les jeunes enfants ont aussi voulu connaître les notes que le pape avait quand il avait leur âge, mais Mgr Gänswein ne le savait pas. "Mais je suis convaincu qu'il était excellent", leur a répondu leur concitoyen. Les autres questions portaient principalement sur les vêtements du pape, sur le fait qu'il puisse prendre des vacances et sur le nombre de langues qu'il parle.