DOCTYPE html PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.01 Transitional//EN"> Une nouvelle pratique médicale pour les maladies chroniques, l'endothérapie multivalente. Texte de l'intervention du Docteur Michel Geffard (Docteur en Médecine - Docteur es Sciences) lors du Workshop européen organisé par la Pastorale Universitaire du diocèse de Rome, les 4-6 mars 2005 dans les locaux de l'Université Pontificale du Latran, en présence de délégations de 16 pays européens. Chers amis, je voudrais tout d'abord exprimer ma joie d'être avec vous ce matin, de pouvoir vivre et partager ces journées de travail autour d'un thème si important « Fides et Ratio ». Plus qu'un thème sur lequel réfléchir, Il demande à chacun de nous un devoir d'engagement envers les jeunes générations. Depuis plus de 20 ans, avec la Très Sainte Vierge Marie et sous la conduite de l'Esprit Saint, nos travaux de recherche ont conduit à l'élaboration d'une nouvelle pratique médicale : l'endothérapie multivalente, pour les maladies chroniques. Je laisse le Père Pascal Ide, médecin, philosophe, prêtre en parler : "Où trouver cette approche qui honore la vitalité du patient ? C'est sans doute une question de regard jeté sur le malade. On peut dire : "Cet antibiotique guérit l'endocardite d'Osler de ce patient" (vision mécaniste) ou : "Le patient n'a pas besoin de médicament pour guérir de son endocardite" (vision énergétique poussée à l'extrême et dangereuse) ou : "Le patient guérit de son endocardite d'Osler, avec l'aide du médicament" (notre perspective). Si notre parole nous engage, ce changement de vocabulaire engendrera, progressivement, indirectement, une métamorphose de l'anthropologie et de la pratique. Mais il y va aussi d'un changement direct de l'approche médicale. C'est là que l'endothérapie multivalente du Docteur Geffard entre en jeu. En premier lieu, la méthode Geffard fait appel au dynamisme du corps malade. Son souci premier est de se fonder sur les potentialités curatives de l'organisme pour les amplifier. Cette technique, car c'en est une, s'inscrit dans le prolongement et dans la continuité de la vitalité du corps dont elle est à l'écoute. Il est d'ailleurs significatif que les créateurs lui aient donné le nom d'endothérapie. Un signe très révélateur de cette prise en compte plénière de la vitalité du corps est l'absence de toute toxicité, de tout effet secondaire. La non-violence de ses effets signale l'entrelacement réussi du remède avec le corps : loin de se substituer à celui-ci; il l'épouse, en quelque sorte. Il fait corps avec la cause de la santé En second lieu, l'endothérapie se fonde sur l'unité du corps humain. En effet, les dizaines de milliers de milliards de cellules composant l'organisme humain vivent dans cette unité harmonieuse qu'est la santé grâce à trois systèmes hautement différenciés à la fois autonomes et étroitement corrélés : neurologique, hormonal et immunitaire. Et ces trois systèmes de régulation de l'unité se fondent sur la génétique qu'en retour, ils déploient phénotypiquement, et historiquement en interaction avec l'environnement. Or, multivalente, l'endothérapie se fonde sur l'interaction de ces divers systèmes. Loin de sectoriser le corps humain, de porter son intérêt exclusivement sur un organe, un système ou une fonction, elle les prend tous trois pour cible et les articule de manière systémique : par exemple dans la chaîne : troubles infectieux, dérépression de gènes viraux, altération du soi biologique, réactions autoimmunes, phénomènes inflammatoires en cascades. Elle se refuse au "tout génétique" ou au "tout immunologique" intégrant l'importance de chaque facteur, selon des scénarios qui sont aussi multiples que les agents. Véritablement novateur, le docteur Geffard décloisonne les spécialités : sa prise en compte des épitopes l'oblige à maîtriser des compétences généralement réparties entre des chercheurs de bords variés qui ne se rencontrent qu'accidentellement. En troisième lieu, l'endothérapie est à l'écoute de la trajectoire de chaque personne. Plus exactement cette méthode conjuge l'universel et le particulier. D'un côté, ce nouveau modèle se fonde sur une étiopathogénie universelle, le stress oxydatif et radicalaire ; de l'autre, il tient compte des réactions propres à chacun face aux agressions. Cette méthode, par l'appel à des dosages précis, permet un diagnostic affiné, adapté à chaque patient, une médication et un suivi personnalisés. Certes, dans un premier temps, elle exige une véritable révolution de l'industrie pharmaceutique : mais ce qui semble désavantageux à court terme est payant - ou plutôt moins onéreux - à long terme. Saurons-nous accepter de voir le bien de l'homme sur la longue distance ? Enfin, la méthode du Docteur Geffard se refuse à isoler le corps de son milieu. Se fondant sur l'hypothèse probable d'une origine partiellement infectieuse des maladies communes, elle ne sépare plus milieu intérieur et environnement. Elle fait appel à la notion féconde d'écologie interne, d'écosystème intestinal. Cela lui permet d'économiser une enquête infinie des agents pathogènes pour se concentrer sur les processus à l'origine commune des déséquilibres organiques. La psychologie y trouve sa place, discrète, mais réelle, à titre de facteur causal parmi d'autres (d'où l'emploi de l'étrange adjectif emboîté : psycho-neuro-immuno-endocrinologique), par la médiation de mécanismes psychosomatiques qu'il n'appartient pas à la compétence de l'endothérapie d'expliciter. L'endothérapie multivalente adopte donc une vision active, unifiée, historique et écologique du corps. Pour autant, elle ne repousse par l'apport de la technique, ni diagnostique ni thérapeutique. Tout au contraire. La démarche du Docteur Geffard part bien du constat des limites et des échecs de la médecine classique, n'est pas dictée par une idée préconçue et encore moins par quelque amertume à l'égard de la médecine qu'on lui a enseignée. Il ne s'agit pas de changer de médecine (par exemple pour je ne sais quelle approche énergétique), mais la médecine (classique, allopathique). Loin de réagir contre elle, l'endothérapie en intègre le meilleur et la dépasse de l'intérieur, de manière novatrice : on ne montre les limites d'un pensée ou d'une pratique qu'en l'ouvrant, en l'élargissant du dedans." Les utilisateurs de l'endothérapie sont les malades atteints de sclérose en plaques, de sclérose latérale amyotrophique, de polyarthrites, de fibromyalgies, de cancers, ... Elle intègre les données de la médecine classique avec ses propres données, pour aboutir à des "soins" qui respectent les fonctions de l'organisme, tout en rétablissant les déséquilibres des processus pathogéniques. Voilà ce qui m'habite profondément, et nourrit mon espérance quant au futur. C'est cette même soif d'espérance dans la recherche scientifique avec Fides et Ratio que je retrouve chez les étudiants avec lesquels nous travaillons leur thèse de médecine ou de science biologique. imprimez