« Confondant les fiançailles avec la cohabitation juvénile, tu proposes ton corps à l'autre comme un matériel à l'essai, sans qu'il y ait engagement de la part de personne. C'est à partir de ce test que tu évalues la connaissance de ton ami(e) et les chances d'une éventuelle union. Mais tu constates très vite que ce prétendu brevet de fidélité ne fonctionne pas. Tu me posais la question : « Est-ce moral ? » Et moi je te réponds : « Cela n'est pas sagesse, cela ne donne rien. Quand l'Eglise te demande de t'abstenir, elle ne vise pas à t'embêter, elle n'interrompt pas quelque chose qui marche. Elle te dit : « Ce que tu cherches ne s'obtient pas de cette façon ». La relation sexuelle ne procure une expérience de plénitude que si elle correspond au don inconditionnel de deux personnes désirant s'aimer toute une vie. En l'absence de cette donation mutuelle, elle n'est plus qu'un frottement charnel à la surface de la peu et du consentement. Elle est un prêt du corps sans don du coeur. N'attends aucune connaissance véritable de cette curiosité qui se borne à opérer des sondages et à les mesurer à l'enregistreur des frissons. Non, ce jeu sans âme n'est pas l'apprentissage de l'amour. »
Père André Manaranche