2006
1er janvier 2006 - Message pour la Journée Mondiale de la Paix
Que dire des gouvernements qui comptent sur les armes nucléaires pour garantir la sécurité de leurs pays ? Avec d'innombrables personnes de bonne volonté, on peut affirmer que cette perspective, hormis le fait qu'elle est funeste, est tout à fait fallacieuse. En effet, dans une guerre nucléaire il n'y aurait pas des vainqueurs, mais seulement des victimes. La vérité de la paix demande que tous - aussi bien les gouvernements qui, de manière déclarée ou occulte, possèdent des armes nucléaires depuis longtemps, que ceux qui entendent se les procurer - changent conjointement de cap par des choix clairs et fermes, s'orientant vers un désarmement nucléaire progressif et concordé. Les ressources ainsi épargnées pourront être employées en projets de développement au profit de tous les habitants et, en premier lieu, des plus pauvres.
15 avril 2006 - Message de Pâques Urbi et Orbi
En ce qui concerne les crises internationales liées au nucléaire, puisse-t-on parvenir à un arrangement honorable pour tous, au moyen de négociations sérieuses et loyales.
13 novembre 2006 - Au nouvel Ambassadeur du Japon près le Saint-Siège
Plus que jamais, la recherche de la paix entre les nations doit être une priorité dans les relations internationales. Les crises que connaît le monde ne peuvent trouver de solution définitive par la violence; elles se résoudront au contraire par des moyens pacifiques dans le respect des engagements pris. Comme on le sait, et l'expérience ne cesse de le démontrer, la violence ne peut jamais être une réponse juste aux problèmes des sociétés, car elle détruit la dignité, la vie et la liberté de l'homme, qu'elle prétend défendre. Pour construire la paix, les voies d'ordre culturel, politique et économique sont importantes.«Toutefois, en premier lieu, la paix doit être édifiée dans les cœurs. C'est là en effet, que se développent les sentiments qui peuvent l'alimenter ou, au contraire, la menacer, l'affaiblir, l'étouffer» (Lettre pour le XXe anniversaire de la rencontre interreligieuse d'Assise, 2 septembre 2006). Saluant les pas accomplis, j'invite donc votre pays à poursuivre résolument ses efforts pour contribuer à l'établissement d'une paix juste et stable dans le monde, particulièrement en Extrême-Orient. Dans la crise que connaît actuellement cette région, le Saint-Siège encourage les négociations bilatérales ou multilatérales, convaincu que la solution doit être recherchée par des moyens pacifiques et dans le respect des engagements pris par toutes les parties en présence pour atteindre la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
2007
8 janvier 2007 - Au Corps Diplomatique
Dans le domaine du désarmement se multiplient les symptômes d'une crise progressive, liée aux difficultés dans les négociations sur les armes conventionnelles aussi bien que sur les armes de destruction massive, et, d'autre part, à l'augmentation des dépenses militaires à l'échelle mondiale. ..
De dangereux foyers de tension couvent dans la Péninsule de Corée. L'objectif de la réconciliation du peuple coréen et la dénucléarisation de la Péninsule, qui auront des effets bénéfiques dans toute la région, doivent être poursuivis dans le cadre de négociations. Il convient d'éviter les gestes qui puissent compromettre les pourparlers, sans toutefois conditionner aux résultats les aides humanitaires destinées aux couches de la population nord-coréenne les plus vulnérables.