« Nous sommes dans un siècle d'inventions ;
maintenant, ce n'est plus la peine
de gravir les marches d'un escalier ;
un ascenseur le remplace avantageusement.
Moi, je voudrais trouver un ascenseur
pour m'élever jusqu'à Jésus,
car je suis trop petite
pour monter le rude escalier de la perfection.
Alors j'ai recherché dans les Livres Saints
l'indication de l'ascenseur ;
et j'ai lu ces mots :
« Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi » (Proverbes 9, 4).
Alors je suis venue,
devinant que j'avais trouvé ce que je cherchais.
Et voulant savoir, ô mon Dieu,
ce que Vous feriez au tout-petit qui répondrait à votre Appel,
j'ai continué mes recherches
et voici ce que j'ai trouvé :
« Comme une mère caresse son enfant,
ainsi je vous consolerai,
je vous porterai sur mon sein,
je vous balancerai sur mes genoux » (Isaïe 66, 13).
Ah, jamais paroles plus tendres,
plus mélodieuses ne sont venues réjouir mon âme ;
l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel,
ce sont vos Bras, ô Jésus !
Pour cela, je n'ai pas besoin de grandir,
au contraire,
il faut que je reste petite,
que je le devienne de plus en plus.
Ô mon Dieu, Vous avez dépassé mon attente !
Je veux « chanter vos Miséricordes » ! (Psaumes 88, 2).
Ainsi soit-il. »
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus