On aime son enfant parce que c’est son enfant, pas parce qu’il est beau ou parce qu’il est comme ceci ou comme cela. Non ! Parce que c’est son enfant ! Non pas parce qu’il pense comme moi ou qu’il incarne mes désirs. Un enfant est un enfant : une vie engendrée par nous, mais destinée à lui, à son bien, au bien de la famille, de la société, de toute l’humanité.
C’est de là que vient aussi la profondeur de l’expérience humaine d’être fils ou fille, qui nous permet de découvrir la dimension plus gratuite de l’amour, qui n’a jamais finit de nous étonner. C’est la beauté d’être aimés en premier : les enfants sont aimés avant d’arriver. Je rencontre très souvent, sur la place, des mamans qui me montrent leur ventre et me demandent la bénédiction… ces enfants sont aimés avant de venir au monde. Et cela, c’est la gratuité, c’est l’amour ; ils sont aimés avant leur naissance, comme l’amour de Dieu qui nous aime toujours en premier. Ils sont aimés avant d’avoir fait quoi que ce soit pour le mériter, avant de savoir parler ou penser, et même carrément avant de venir au monde ! Être enfant est la condition fondamentale pour connaître l’amour de Dieu, qui est la source ultime de ce véritable miracle. Dans l’âme de tous les enfants, aussi vulnérables soient-ils, Dieu dépose le sceau de cet amour, qui est à la base de sa dignité personnelle, une dignité que rien ni personne ne pourra détruire.
Pape François - Audience Générale du 11 février 2015