17 septembre 1983 – Discours de Jean Paul II à un séminaire d’étude sur la procréation responsable » ORLF 11.10.1983
A l’origine de toute personne humaine, il y a un acte créateur de Dieu : personne ne vient au monde par hasard ; chaque homme est toujours le terme de l’amour créateur de Dieu. Il découle de cette vérité fondamentale de la foi et de la raison que la capacité de procréer inscrite dans la sexualité humaine est – dans sa vérité la plus profonde – une coopération avec la puissance créatrice de Dieu. Et il en résulte également que de cette capacité l’homme et la femme ne sont nullement les arbitres ; ils n’en sont pas les patrons, appelés comme ils le sont, en elle et par elle, à participer à la décision créatrice de Dieu. Aussi quand par la contraception, les époux enlèvent à l’exercice de leur sexualité conjugale sa capacité potentielle de procréer, ils s’attribuent un pouvoir qui n’appartient qu’à Dieu : le pouvoir de décider en dernier ressort au sujet de la venue de l’existence d’un être humain. Ils s’attribuent la qualité d’être, non pas les coopérateurs du pouvoir créateur de Dieu, mais les ultimes dépositaires de la source de la vie humaine. Sous cet aspect, la contraception doit être jugée, objectivement, de façon si profondément illicite qu’elle ne pourra jamais, pour aucune raison, trouver sa justification. Penser ou dire le contraire équivaut à estimer que dans la vie humaine peuvent se présenter des situations dans lesquelles il est licite de ne pas reconnaître Dieu comme Dieu…
En un mot, la contraception contredit la vérité de l’amour conjugal…
Considérer qu’l existe des situations où il n’est pas possible aux époux d’être fidèles à toutes les exigences de la vérité de l’amour conjugal équivaut à oublier et événement de grâce que caractérise la Nouvelle Alliance : la grâce de l’Esprit Saint rend possible ce qui, pour l’homme, livré à ses propres forces, est impossible. Il est donc nécessaire de soutenir les époux dans leur vie spirituelle, de les inviter à un fréquent recours aux sacrements de la Confession et de l’Eucharistie pour un retour continuel, une conversion permanente à la vérité de leur amour conjugal.