Regarder Dieu

Publié le 2014-02-17

2013

 

18 mai 2013 – Veillée de Pentecôte

     Regarder le visage de Dieu, mais surtout — et cela est lié à ce que j’ai dit auparavant — se sentir regardés. Le Seigneur nous regarde : il nous regarde avant. Ma première expérience est ce dont je fais l’expérience devant le sagrario [tabernacle] quand je vais prier, le soir, devant le Seigneur. Parfois, j’ai un peu sommeil ; c’est vrai, parce que la fatigue de la journée te donne un peu sommeil. Mais lui me comprend. Et je sens un grand réconfort quand je pense qu’Il me regarde. Nous, nous pensons que nous devons prier, parler, parler, parler ... Non ! Laisse-toi regarder par le Seigneur. Quand c’est Lui qui nous regarde, il nous donne de la force et nous aide à témoigner de Lui — parce que la question portait sur le témoignage de la foi, non ? D’abord « Jésus », puis « prière » — nous sentons que Dieu nous tient par la main. Je souligne alors l’importance de cela : se laisser guider par Lui. Cela est plus important que n’importe quel calcul. Nous sommes de vrais évangélisateurs en nous laissant guider par Lui. Pensons à Pierre : peut-être était-il en train de faire la sieste et il a eu une vision, la vision de la nappe avec tous les animaux, et il a entendu que Jésus lui disait quelque chose, mais lui ne comprenait pas. À ce moment-là, sont arrivés des non-juifs venus le chercher pour aller dans une maison et il a vu que le Saint-Esprit était là-bas. Pierre s’est laissé guider par Jésus pour arriver à cette première évangélisation aux gentils, qui n’étaient pas juifs : une chose inimaginable à cette époque (cf. Ac 10, 9-33). Et ainsi, toute l’histoire, toute l’histoire ! Se laisser guider par Jésus. Il est vraiment le leader ; notre leader est Jésus.

 

 

16 juin 2013 – Homélie Messe Evangelium Vitae – Année de la Foi

     Regardons Dieu comme le Dieu de la vie, regardons sa loi, le message de l’Évangile comme une voie de liberté et de vie. Le Dieu vivant nous rend libres ! Disons oui à l’amour et non à l’égoïsme, disons oui à la vie et non à la mort, disons oui à la liberté et non à l’esclavage de tant d’idoles de notre temps ; en un mot, disons oui à Dieu qui est amour, vie et liberté, et jamais ne déçoit (cf. 1Jn 4,8 ; Jn 11,25 ; Jn 8,32), à Dieu qui est le Vivant et le Miséricordieux.

 

27 octobre 2013 – Homélie Messe avec les familles – Année de la Foi

     Le passage de l’Évangile met en évidence deux façons de prier, une qui est fausse – celle du pharisien - et l’autre qui est authentique – celle du publicain. Le pharisien incarne un comportement qui n’exprime pas l’action de grâce à Dieu pour ses bienfaits et sa miséricorde, mais plutôt l’autosatisfaction. Le pharisien se sent juste, il se sent correct, il se rengorge de cela et il juge les autres du haut de son piédestal. Le publicain, au contraire, ne multiplie pas les paroles. Sa prière est humble, modeste, empreinte de la conscience de son indignité, de ses misères : cet homme vraiment admet qu’il a besoin du pardon de Dieu, de la miséricorde de Dieu.

     La prière du publicain est celle du pauvre, c’est la prière qui plaît à Dieu et, qui « parvient jusqu’au ciel » (Sir 35, 20), alors que celle du pharisien est alourdie par le poids de la vanité.

     À la lumière de cette Parole, je voudrais vous demander, chères familles : priez-vous parfois en famille ? Quelqu’un oui, je le sais. Mais beaucoup me disent : mais comment on fait ? Mais, on fait comme le publicain, c’est clair : humblement, devant Dieu. Que chacun, avec humilité, se laisse regarder par le Seigneur et demande sa bonté, pour qu’elle vienne à nous. Mais, en famille, comment on fait ? Parce que la prière semble être une affaire personnelle, et puis il n’y a jamais un moment favorable, tranquille, en famille… Oui, c’est vrai, mais c’est aussi une question d’humilité, de reconnaître que nous avons besoin de Dieu, comme le publicain ! Et toutes les familles ! Nous avons besoin de Dieu : tous, tous ! Nous avons besoin de son aide, de sa force, de sa bénédiction, de sa miséricorde, de son pardon. Et il faut de la simplicité : prier en famille, il faut de la simplicité ! Prier ensemble le « Notre Père », autour de la table, n’est pas quelque chose d’extraordinaire : c’est facile. Et prier le Rosaire ensemble, en famille, c’est très beau, ça donne beaucoup de force ! Et aussi prier les uns pour les autres : l’époux pour l’épouse, l’épouse pour l’époux, tous les deux pour les enfants, les enfants pour les parents, pour les grands-parents… Prier les uns pour les autres. C’est prier en famille, et cela renforce la famille : la prière !

 

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