"Libération publie" un article "poil à gratter" qui attaque, juge et condamne France 2, reprochant à la chaîne de service public d'en avoir trop fait dans ses journaux autour de la mort de Jean-Paul II.
Le rédacteur de l'article veut même créer la polémique et dit se poser des questions. Rassurez-vous il n'y en a que deux ! "La première : France 2 est-elle encore une chaîne de service public ? La deuxième, qui en découle : la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat est-elle encore en vigueur dans notre pays ?" Voilà les questions d'un "journaliste" de "Libé" après l'évènement mondial que représente la mort de Jean-Paul II, plébiscitée par les médias du monde entier (excepté ceux de Chine) et reconnue comme tel par toute la classe politique et religieuse venue rendre au Saint Père un dernier hommage le 8 avril dernier, place Saint Pierre.
Et pendant ce temps là, la gauche française, cette gauche laïcarde, veut donner des leçons alors qu'elle ne sait pas reconnaître les grands hommes qui oeuvrent pour faire de notre monde un monde de justice et de paix.
Puis sur un ton d'une naïveté étonnante, le "journaliste" relève le fait que les journaux télévisés aient été rallongés... Comme si cette possibilité de dépasser le temps imparti était réservé au Tour de France ou aux soirées électorales. Il écrit même se demander si "en payant dévotement ma redevance je ne paie pas en même temps le denier du culte". On croit rêver !!!
Continuons... Ce "journaliste" nous dit ensuite qu'il y a une foule de gens qui "ne se reconnaissent en rien dans les faits les gestes et les déclarations du pape". Il veut certainement parler des positions de l'Eglise sur l'euthanasie, l'avortement ou la contraception. A moins que ces reproches visent les déclarations du Pape sur la Shoah, la paix dans le monde ou le respect des droits de l'homme ??
Quand à accorder une "une importance tout à fait relative" à la mort de Jean-Paul II, c'est nier le poids de son pontificat dans la balance de l'histoire...
Nous entrons enfin dans le summum du papier qui reproche à France 2 d'avoir diffusé 25 minutes de reportage sur la mort de Jean-Paul II avant de parler des "ravages du sida au Malawi". Et le "journaliste" de reprocher à la chaîne d'avoir "omis de nous rappeler que les fermes recommandations contre le préservatif émises par le pape n'avaient pas contribué à améliorer la situation".
Monsieur le "journaliste", il va falloir revoir votre copie. En 26 ans de pontificat, Jean-Paul II n'a jamais prononcé le mot "préservatif". Ni en bien, ni en mal. Il s'est simplement acharné à prôner la fidélité comme remède pour endiguer le fléau du siècle. Au cas où votre mémoire vous fasse défaut, sachez aussi que la plus grande partie du budget annuel du Vatican va à la recherche contre le sida et à l'aide aux personnes malades dans de nombreux pays du monde.
C'est lui, Jean-Paul II, qui est à l'origine de la "Fondation Bon Samaritain", pour lutter contre le sida en Afrique. Aujourd'hui, 26,7% des Centres pour les soins du sida, sont catholiques (source : Agence FIDES). Et en Afrique, ce sont encore les religieuses qui enseignent aux populations comment se protéger du virus d'une manière beaucoup plus digne et mature que par un simple bout de latex : en appliquant ce que Jean-Paul II appelait la "sexualité responsable". Qu'est ce que c'est ? Une sexualité qui nous apprend à aimer plutôt qu'à butiner...
L'article continue, évoquant l'image terrible d'un enfant "détruit par la maladie". Que répondre ? Que je suis tout autant désarmé que vous, Monsieur le "journaliste". Il est certain que la vue d'un enfant en train de mourrir est plus traumatisante que celle d'un vieil homme atteint de la maladie de Parkinson ou allongé sur son lit de mort, fut-il Pape.
Quand au fait que dimanche dernier France 2 ait consacré tout son journal à la mort du Pape, cela paraît normal... C'était "un peu" un évènement majeur de l'actualité... Personnellement, je l'interprète comme suit : la France a eu honte de ne garder ses drapeaux en berne qu'une journée tandis que des pays comme Cuba décrétaient trois jours de deuil national... Donc pour se rattrapper, elle met le paquet dans ses journaux télévisés. Mais cet avis n'engage que moi !
Olivier Malcurat