Bienheureux Isidore Bakanja

Bienheureux Isidore Bakanja

Publié le 24 novembre 2025

8 novembre 2025 – Enseignement du Pape Léon XIV lors de l’Audience Jubilaire

     Espérer, c’est témoigner : témoigner que tout a déjà changé, que rien n’est plus comme avant. C’est pourquoi je voudrais vous parler aujourd’hui d’un témoignage de l’espérance chrétienne en Afrique. Il s’appelle Isidore Bakanja et a été proclamé bienheureux, patron des laïcs de la République démocratique du Congo, en 1994. Né en 1885, quand son pays était une colonie belge, il n’est pas allé à l’école, car il n’y en avait pas dans sa ville, mais il est devenu aide-maçon. Il se lia d’amitié avec des missionnaires catholiques, des moines trappistes : ils lui parlèrent de Jésus et il accepta de suivre une éducation chrétienne et de recevoir le baptême, vers vingt ans. Dès lors, son témoignage devint de plus en plus lumineux. Espérer, c’est témoigner : quand nous témoignons de la vie nouvelle, la lumière grandit aussi parmi les difficultés.

     Isidore, en effet, finit par travailler comme ouvrier agricole pour un dirigeant européen sans scrupules, qui ne supporte pas sa foi et son authenticité. Le patron détestait le christianisme et ces missionnaires qui défendaient les autochtones contre les abus des colonisateurs, mais Isidore portera jusqu’à la fin autour du cou son scapulaire de la Vierge Marie, subissant toute sorte d’abus et de tortures, sans perdre son espérance. Espérer, c’est témoigner! Isidore meurt, déclarant ne pas éprouver de la rancœur aux pères trappistes, il leur promet même de prier dans l’au-delà pour ses bourreaux.

     Telle est la parole de la Croix. C’est une parole vécue, qui brise les chaînes du mal. C’est un nouveau type de force, qui confond les orgueilleux et renverse les puissants de leurs trônes. Ainsi naît l’espérance.

 

 

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