Noël

Publié le 2025-12-22

Longueur du texte: 44673 caractères

 

2025

26 octobre 2025 – Homélie du Pape Léon XIV lors de la Messe de consécration de MESSE ET ORDINATION ÉPISCOPALE DE S.E. Mgr MIROSLAW STANISLAW WACHOWSKI ARCHEVEQUE ELU DE VILLAMAGNA DI PROCONSOLARE ET NONCE APOSTOLIQUE EN IRAK

     Gloria Deo Pax Hominibus – fait écho au chant de Noël des anges à Bethléem : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime » (Lc 2, 14). C'est le programme d'une vie : chercher toujours à faire resplendir la gloire de Dieu dans la paix entre les hommes. Tel est le sens profond de toute vocation chrétienne, et en particulier de la vocation épiscopale : rendre visible, par sa propre vie, la louange de Dieu et son désir de réconcilier le monde avec lui (cf. 2 Co 5, 19).

 

 

5 décembre 2025 - Aux organisateurs et artistes du Concert avec les Pauvres

     Le mystère de l’Incarnation du Verbe divin est la révélation de l’amour que Dieu le Père nourrit pour chacun de nous. Comme l’écrivait le pape Benoît XVI dans sa première encyclique, publiée le jour même de Noël, « cette action de Dieu prend maintenant sa forme dramatique dans le fait que, en Jésus-Christ, Dieu lui-même poursuit la « brebis égarée », l’humanité souffrante et perdue ». [1] Dieu qui se fait enfant, qui se confie aux soins de parents humains, qui s’offre pour chacun de nous, est l’icône de l’amour divin qui vient nous sauver.

     Quelle joie de pouvoir dire avec le cœur et l’esprit : Dieu est charité, Dieu est amour ! (cf. 1 Jn 4, 16). En le regardant, nous pouvons apprendre à aimer comme il nous a aimés ; nous pouvons découvrir que le commandement de l’amour répond à nos besoins les plus authentiques, car c’est lorsque nous aimons que nous nous réalisons vraiment.

 

 

 

13 décembre 2025 – Discours du Pape Léon XIV aux figurants de la crèche vivante à la basilique Sainte Marie Majeure
     Vous êtes venus de divers lieux pour apporter auprès de la Tombe de Pierre le témoignage des mille visages par lesquels, depuis des siècles, des générations de chrétiens représentent le Mystère de l’Incarnation, souvent avec les traits de leur propre culture et les paysages de leur terre. D’ici, ensuite, vous partirez pour franchir la Porte Sainte et célébrer l’Eucharistie dans la basilique Libérienne, appelée la « Bethléem de l’Occident », où l’on vénère la Sainte Crèche.
     C’est précisément cette antique relique qui, avec le voyage en Terre Sainte, inspira saint François, en 1223, à célébrer pour la première fois le « Noël de Greccio », à l’origine de la tradition de la Crèche. Depuis lors, dans toutes les régions du monde, s’est répandue l’habitude de représenter de multiples façons la Nativité du Seigneur, du Dieu qui « vient sans armes, sans la force, […] pour vaincre l’orgueil, la violence, la soif de possession de l’homme […] et nous conduire à notre véritable identité » (Benoît XVI, Catéchèse, 23 décembre 2009).
     Le pape François disait que devant la Crèche, « tandis que nous contemplons la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui s’est fait homme pour rencontrer tout homme » (Lettre apostolique Admirabile signum, 1ᵉʳ décembre 2019, 1). Il en est bien ainsi : de la grotte de Bethléem, où se tiennent Marie, Joseph et l’Enfant dans leur désarmante pauvreté, nous repartons pour commencer une vie nouvelle sur les traces du Christ. Vous en rendrez témoignage cet après-midi, avec le cortège qui parcourra les rues de la ville. Celui-ci, par ses chorégraphies, ses costumes et ses musiques, sera un signe joyeux de combien il est beau d’être disciples de Jésus, le Dieu fait homme, soleil levant « pour éclairer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, et pour guider nos pas sur le chemin de la paix » (Lc 1,79).
     Cela fait de vous – aujourd’hui, mais aussi toujours, comme mission pour votre vie quotidienne – des pèlerins de l’espérance, porteurs de consolation et d’inspiration pour tous ceux que vous rencontrerez : pour les petits et les grands, pour les familles, les jeunes et les personnes âgées qui croiseront votre route ; pour ceux qui se réjouissent et pour ceux qui souffrent, pour ceux qui sont seuls, pour ceux qui portent au cœur le désir d’aimer et d’être aimés et pour ceux qui, malgré les difficultés, continuent à travailler avec engagement et persévérance à la construction d’un monde meilleur.
     La Crèche, très chers amis, est un signe important : elle nous rappelle que nous faisons partie d’une merveilleuse aventure de Salut dans laquelle nous ne sommes jamais seuls et que, comme le disait saint Augustin, « Dieu s’est fait homme afin que l’homme devienne Dieu, […] afin que l’homme, habitant de la terre, puisse trouver demeure dans les cieux » (Sermo 371, 1). Diffusez ce message et maintenez vivante cette tradition. Ils sont un don de lumière pour notre monde qui a tant besoin de pouvoir continuer à espérer.

 

 

 

13 Décembre 2025 – Discours du Pape Léon XIV  aux participants et promoteurs du concert de Noël promu par le Vatican
     Je vous salue avec gratitude à l’occasion du Concert de Noël, événement traditionnel par lequel, depuis maintenant trente-trois ans, est célébré le mystère de la Naissance de Jésus à travers les langages universels de la musique et du spectacle. « Oh night divine », comme nous l’avons entendu.
     J’adresse un chaleureux salut à tous les artistes qui se produiront ce soir ; je salue les Missions Don Bosco, qui promeuvent ce Concert ; je remercie les organisateurs, les sponsors ainsi que la Fondation Gravissimum Educationis, qui accompagne cette initiative.
     Ce soir, nous écouterons des mélodies nées dans des contextes différents, liées à des histoires, des générations et des sensibilités diverses. Et pourtant, comme cela arrive dans le ciel nocturne, ces lumières sonores composeront, en harmonie, une constellation commune qui, en tant que telle, n’est pas seulement un dessin, mais aussi un guide.
     La musique naît de la vie quotidienne, accompagne nos déplacements, nos souvenirs et nos fatigues : elle est un journal partagé, qui garde les sentiments de tous – nostalgie, désir, attente, égarement, renaissance – en racontant notre chemin avec simplicité et, en même temps, en profondeur.
     Noël, d’ailleurs, nous rappelle que Dieu, pour se manifester, choisit une trame humaine. Il ne recourt pas à des décors imposants, mais à une maison simple ; il ne se montre pas de loin, mais se fait proche ; il ne demeure pas dans un point inaccessible du ciel, mais nous rejoint au cœur même de nos petites histoires. Il nous révèle ainsi que la vie quotidienne – telle qu’elle est – peut devenir le lieu de la rencontre avec Lui.
      Le présent Concert de Noël soutient un projet missionnaire salésien en République du Congo : la construction d’une école primaire, capable d’accueillir 350 enfants. Cela aussi peut nous faire réfléchir, en nous rappelant que la beauté, lorsqu’elle est authentique, ne reste pas enfermée sur elle-même, mais engendre des choix de responsabilité pour le soin du monde. Ainsi, la culture devient un souffle pour la dignité de tous, en particulier des plus fragiles.
     Je vous invite donc à vivre ce moment comme un pèlerinage intérieur. À l’occasion de Noël, que la musique soit un lieu de l’âme : un espace où le cœur prend voix, nous rapprochant de Dieu et rendant notre humanité toujours davantage inspirée par son amour. C’est le vœu que je forme pour vous, tandis que j’invoque sur vous tous la bénédiction du Seigneur.

 

 

13 décembre 2025 – Discours du Pape Léon XIV aux participants au Jubilé de la Diplomatie Italienne

     La paix est le devoir qui unit l’humanité dans une recherche commune de justice. La paix est l’intention qui, depuis la nuit de Noël, accompagne toute la vie du Christ, jusqu’à sa Pâque de mort et de résurrection. La paix est le bien définitif et éternel que nous espérons pour tous.
 

 

 

15 décembre 2025 – Discours du Pape Léon XIV  aux délégations qui ont fait don de la crèche et de l'arbre de Noël de la Salle Paul VI et de la crèche de la Place Saint-Pierre

     Aux pèlerins venant du monde entier qui se rendront sur la place Saint-Pierre, la scène de la Nativité rappellera que Dieu se fait proche de l’humanité, se fait l’un de nous, entrant dans notre histoire avec la petitesse d’un enfant. En effet, dans la pauvreté de l’étable de Bethléem, nous contemplons un mystère d’humilité et d’amour. Devant chaque crèche, y compris celles réalisées dans nos maisons, nous revivons cet Événement et redécouvrons la nécessité de rechercher des moments de silence et de prière dans notre vie, pour nous retrouver nous-mêmes et entrer en communion avec Dieu.
     La Vierge Marie est le modèle du silence adorant. À la différence des bergers qui, retournant de Bethléem, glorifient Dieu et racontent ce qu’ils avaient vu et entendu, la Mère de Jésus conserve toutes choses dans son cœur (cf. Lc 2,19). Son silence n’est pas un simple mutisme : il est émerveillement et adoration.    

     L’arbre, avec ses branches toujours vertes, est signe de vie et évoque l’espérance qui ne faiblit pas même dans le froid de l’hiver. Les lumières qui l’ornent symbolisent le Christ, lumière du monde, venu dissiper les ténèbres du péché et éclairer notre chemin. Outre le grand épicéa, d’autres arbres de dimensions plus modestes, provenant des mêmes localités du Haut-Adige, sont destinés aux bureaux, aux lieux publics et à divers espaces de la Cité du Vatican.
     La représentation de la Nativité, qui restera dans cette Salle pendant toute la période de Noël, provient du Costa Rica et s’intitule Nacimiento Gaudium. Chacun des vingt-huit mille rubans colorés qui décorent la scène représente une vie préservée de l’avortement grâce à la prière et au soutien fournis par des organisations catholiques à de nombreuses mères en difficulté.

     Chers frères et sœurs, la Crèche et l’Arbre sont des signes de foi et d’espérance ; tandis que nous les contemplons dans nos maisons, nos paroisses et sur les places publiques, demandons au Seigneur de renouveler en nous le don de la paix et de la fraternité. Prions pour tous ceux qui souffrent à cause de la guerre et de la violence ; aujourd’hui en particulier, je souhaite confier au Seigneur les victimes de l’attentat terroriste perpétré hier à Sydney contre la communauté juive. Assez de ces formes de violences antisémites ! Nous devons éliminer la haine de nos cœurs.
     Laissons la tendresse de l’Enfant Jésus illuminer notre vie. Laissons l’amour de Dieu, comme les branches d’un arbre toujours vert, demeurer ardent en nous. Je renouvelle ma gratitude à vous tous, ainsi qu’à la Direction des infrastructures et des services du Gouvernorat pour son généreux engagement, et, tandis que j’invoque sur vous et sur vos familles la protection maternelle de la Très Sainte Vierge Marie, je vous accorde de tout cœur la bénédiction apostolique.

 

 

17 décembre 2025 – Paroles du Pape Léon XIV aux pèlerins francophones, au terme de l’Audience Générale

     Alors que Noël approche, prenons garde de ne pas nous laisser prendre par un activisme effréné dans les préparatifs de la fête, que nous vivrions finalement qu’en superficialité et qui laisserait place à la déception. Prenons le temps au contraire de rendre notre cœur attentif et vigilant dans l’attente de Jésus afin que sa présence aimante devienne durablement le trésor de notre vie et de notre cœur.

 

 

19 décembre 2025 – Discours du Pape Léon XIV, aux jeunes de l’Action catholique italienne
     Pendant l’Avent, vous avez certainement préparé la crèche dans vos maisons, vos écoles, vos paroisses. En regardant saint Joseph et la Vierge Marie, les bergers, l’âne et le bœuf, vous voyez se réaliser le titre de votre parcours associatif de cette année : « Il y a de la place pour tous ». Oui, autour du Seigneur, qui s’est fait homme pour nous sauver, il y a de la place pour tous ! Il fait de la place à chaque personne, à chaque enfant, adolescent, jeune et personne âgée. Lorsque le Fils de Dieu vient au monde, il ne trouve pas de place dans une maison, mais il frappe à notre cœur tout en ouvrant le sien pour accueillir tout le monde avec amour.
     C’est pourquoi, lorsque vous priez devant la crèche, demandez à pouvoir être comme ces anges qui annoncent la gloire de Dieu et la paix aux hommes. Cette paix est l’engagement de toute personne de bonne volonté, et surtout de nous, chrétiens, qui sommes appelés non seulement à être bons, mais à devenir meilleurs chaque jour. À devenir saints, comme Pier Giorgio Frassati – qui faisait partie de l’Action catholique – et comme Carlo Acutis : je vous encourage à imiter leur passion pour l’Évangile et leurs œuvres, toujours animées par la charité. En agissant comme eux, votre annonce de paix sera lumineuse, car en compagnie de Jésus, vous serez vraiment libres et heureux, prêts à tendre la main à votre prochain, surtout à ceux qui sont dans le besoin.
      Chers amis, la naissance du Prince de la paix (cf. Is 9, 6) nous révèle le sens authentique de ce mot, paix, qui n’est pas seulement l’absence de guerre, mais une amitié entre les peuples fondée sur la justice. Nous souhaitons tous cette paix pour les nations meurtries par les conflits, mais rappelons-nous que la concorde et le respect commencent dans nos relations quotidiennes, dans les gestes et les paroles que nous échangeons à la maison, à la paroisse, avec nos camarades d’école, dans le sport. C’est pourquoi, avant la sainte nuit de Noël, pensez à une personne avec laquelle vous pouvez faire la paix : ce sera un cadeau plus précieux que ceux que l’on peut acheter dans les magasins, car la paix est un don que l’on ne trouve, en vérité, que dans le cœur.
     Faire la paix est une « action catholique » par excellence, car c’est le geste qui fait de nous des témoins de Jésus, le Rédempteur du monde. En son nom, je vous adresse mes meilleurs vœux, à vous et à vos proches, et je vous bénis de tout cœur, ainsi que tous les garçons et toutes les filles de l’Action catholique.
     Faire la paix est une « action catholique » par excellence, car c’est le geste qui fait de nous des témoins de Jésus, le Rédempteur du monde. En son nom, je vous adresse mes meilleurs vœux, à vous et à vos proches, et je vous bénis de tout cœur, ainsi que tous les garçons et toutes les filles de l’Action catholique.

 

 

20 décembre 2025 – Enseignement du Pape Léon XIV lors de l’Audience Jubilaire

     Quand le Noël est aux portes, nous pouvons dire : le Seigneur est proche ! Sans Jésus, cette affirmation — le Seigneur est proche — pourrait sonner presque comme une menace. En Jésus, au contraire, nous découvrons que, comme l’avaient deviné les prophètes, Dieu est un sein de miséricorde. Jésus Enfant nous révèle que Dieu a des entrailles de miséricorde, à travers lesquelles il engendre toujours. En lui il n’y a pas de menace, mais le pardon.

     Très chers amis, cette audience est la dernière des audiences jubilaires du samedi, lancées par le Pape François en janvier dernier. Le Jubilé touche à sa fin, mais l’espérance que cette année nous a donnée ne cesse pas : nous resterons des pèlerins d’espérance ! Nous avons écouté de saint Paul : «Notre salut est objet d'espérance» (Rm 8, 24). Sans espérance, nous mourrons ; avec l’espérance, nous venons à la lumière. L’espérance est générative. En effet, c’est une vertu théologale, c’est-à-dire une force de Dieu, et comme elle engendre, elle ne tue pas mais fait naître et renaître. Telle est la vraie force. Celle qui menace et tue n’est pas une force : c’est de la toute-puissance, c’est une peur agressive, c’est un mal qui n’engendre rien. La force de Dieu fait renaître. C’est pourquoi je voudrais vous dire : espérer, c’est engendrer. Saint Paul écrit aux chrétiens de Rome quelque chose qui fait réfléchi r: «Nous le savons en effet, toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d'enfantement» (Rm 8, 22).   C’est une image très forte. Elle nous aide à écouter et à porter en prière le cri de la Terre et le cri des pauvres. «Toute» lé création est un cri. Mais beaucoup de puissants n’écoutent pas ce cri: la richesse de la Terre se trouve dans les mais d’une poignée de personnes, une très petite poignée, toujours plus concentrée — injustement — dans les mains de ceux qui souvent ne veulent écouter le gémissement de la Terre et des pauvres. Dieu a destiné à tous les biens de la Création, pour que tout le monde en profite. Notre devoir est d’engendrer, non piller. Pourtant, dans la foi, la douleur de la Terre et des pauvres est celle d’un accouchement. Dieu engendre toujours, Dieu crée encore, et nous pouvons engendrer avec Lui, dans l’espérance. L’histoire est dans les mains de Dieu et de ceux qui espèrent en Lui. Il n’y a pas uniquement ceux qui pillent, il y a surtout ceux qui engendrent.

     Sœurs et frères, si la prière chrétienne est si profondément mariale, c’est parce qu’en Marie de Nazareth nous voyons une de nous qui engendre. Dieu l’a rendue féconde et est venue à notre rencontre avec ses traits, comme chaque fils ressemble à sa mère. C’est la Mère de Dieu et la nôtre. Nous disons «Notre espérance» dans Salve Regina. Elle ressemble au Fils et le Fils lui ressemble. Et nous, nous ressemblons à cette Mère qui a donné un visage, un corps et une voix à la Parole de Dieu. Nous lui ressemblons, car nous pouvons engendrer la Parole de Dieu ici-bas, transformer le cri que nous entendons lors d’un accouchement. Jésus veut naître encore: nous pouvons lui donner corps et voix. Voici l’accouchement que la Création attend.

     Espérer, c’est générer. Espérer, c’est voir ce monde devenir le monde de Dieu: le monde dans lequel Dieu, les êtres humains et toutes les créatures marchent à nouveau ensemble, dans la ville-jardin, la nouvelle Jérusalem. Que Marie, notre espérance, accompagne toujours notre pèlerinage de foi et l’espérance.

 

20 décembre 2025 – Paroles du Pape Léon XIV au terme de l’Audience Jubilaire

     Approchez-vous du mystère de Bethléem avec les mêmes sentiments de foi et d’humilité que ceux de Marie, afin de devenir riches d’espérance et de joie.

 

 

21 décembre 2025 – Méditation du Pape Léon XIV lors de la prière de l’Angelus

     Aujourd’hui, quatrième dimanche de l’Avent, la liturgie nous invite à méditer sur la figure de saint Joseph. Elle nous le présente, en particulier, au moment où Dieu lui révèle, dans un songe, sa mission (cf. Mt 1, 18-24). Elle nous propose ainsi une très belle page de l’histoire du salut, dont le protagoniste est un homme fragile et faillible, comme nous, mais en même temps courageux et fort dans la foi.

     L’évangéliste Matthieu l’appelle “homme juste” (cf. Mt 1, 19), ce qui le caractérise comme un pieux Israélite observant la Loi et fréquentant la synagogue. Mais outre cela, Joseph de Nazareth nous apparaît aussi comme une personne extrêmement sensible et humaine.

Nous le voyons lorsque, avant même que l’Ange ne lui révèle le mystère qui s’accomplit en Marie, face à une situation difficile à comprendre et à accepter, il ne choisit pas, à l’égard de sa future épouse, la voie du scandale et de la condamnation publique, mais celle, discrète et bienveillante, du la répudiation secrète (cf. Mt 1, 19). Il montre ainsi qu’il saisit le sens le plus profond de sa propre observance religieuse : celui de la miséricorde.

     La pureté et la noblesse de ses sentiments deviennent cependant encore plus évidentes lorsque le Seigneur, dans un songe, lui révèle son plan de salut, lui indiquant le rôle inattendu qu'il devra y assumer : devenir l’époux de la Vierge, Mère du Messie. Ici, en effet, Joseph, dans un grand acte de foi, abandonne le dernier bastion de ses certitudes et s’engage vers un avenir qui est désormais totalement entre les mains de Dieu. Saint Augustin décrit ainsi son consentement : « Par la piété et la charité de Joseph naît un fils de la Vierge Marie, qui est en même temps le Fils de Dieu » (Sermon 51, 20.30).

     Pitié et charité, miséricorde et abandon : telles sont les vertus de l’homme de Nazareth que la liturgie nous propose aujourd’hui, afin qu’elles nous accompagnent durant ces derniers jours de l’Avent, vers la Sainte-Noël. Ce sont des attitudes importantes qui éduquent le cœur à la rencontre avec le Christ et avec nos frères, et qui peuvent nous aider à devenir, les uns pour les autres, une crèche accueillante, une maison hospitalière, un signe de la présence de Dieu. En ce temps de grâce, ne manquons pas l’occasion de les mettre en pratique : en pardonnant, en encourageant, en apportant un peu d’espérance aux personnes avec lesquelles nous vivons et à celles que nous rencontrons ; et en renouvelant dans la prière notre abandon filial au Seigneur et à sa Providence, en Lui confiant tout avec confiance.

     Que la Vierge Marie et saint Joseph, qui ont été les premiers, avec une grande foi et un grand amour, à accueillir Jésus, le Sauveur du monde, nous y aident.

 

 

 

21 décembre 2025 – Paroles du Pape Léon XIV au terme de la prière mariale de l’Angelus

     J’adresse une salutation particulière aux enfants et aux jeunes de Rome ! Très chers amis, vous êtes venus avec vos familles et vos catéchistes pour la bénédiction des statuettes de l’Enfant Jésus, qui seront placées dans les crèches de vos maisons, de vos écoles et de vos oratoires. Je remercie le Centre des Oratoires Romains qui a organisé cet événement et je bénis de tout cœur tous les Bambinelli. Chers jeunes, devant la crèche, priez Jésus aussi pour les intentions du Pape. En particulier, prions ensemble pour que tous les enfants du monde puissent vivre dans la paix. Je vous remercie du fond du cœur !

     Avec les Bambinelli et toutes les expressions de notre foi en l’Enfant Jésus, que le Père, le Fils et le Saint-Esprit vous bénissent toujours.

 

 

22 décembre 2025 – Vœux du Pape Léon XIV aux membres de la Curie Romaine

     La lumière de Noël vient à notre rencontre, nous invitant à redécouvrir la nouveauté qui, depuis l’humble grotte de Bethléem, traverse l’histoire humaine. Attirés par cette nouveauté, qui embrasse toute la création, nous marchons dans la joie et l’espérance, car le Sauveur nous est né (cf. Lc 2, 11) : Dieu s’est fait chair, il est devenu notre frère et il demeure à jamais le Dieu-avec-nous.

     Avec cette joie dans le cœur et un sentiment de profonde gratitude, nous pouvons regarder les événements qui se succèdent, y compris dans la vie de l’Église.

     Le mystère de Noël, tout en célébrant la mission du Fils de Dieu parmi nous, en contemple également le but : Dieu a réconcilié le monde avec Lui par le Christ (cf. 2 Co 5, 19) et, en Lui, il a fait de nous ses fils. Noël nous rappelle que Jésus est venu nous révéler le vrai visage de Dieu comme Père, afin que nous puissions tous devenir ses enfants et donc frères et sœurs entre nous.

     La Nativité du Seigneur apporte avec elle le don de la paix et nous invite à en devenir le signe prophétique dans un contexte humain et culturel trop fragmenté.

    

 

22 décembre 2025 – Vœux aux employés de la Curie Romaine et du Gouvernatorat de l’Etat

     Aujourd’hui, je suis content de ce moment familial presque à la veille de Noël. Nous le vivons devant la crèche, qui est également présente ici, dans cette scène de la Nativité offerte par le Costa Rica. Dans la crèche, l’imagination populaire a souvent inséré de nombreux personnages tirés de la vie quotidienne, qui peuplent l’espace autour de la grotte. Ainsi, outre les incontournables bergers, protagonistes de l'événement selon l’Evangile, on trouve des figurines représentant différents métiers: le forgeron, le tavernier, l'aubergiste, la lavandière, le rémouleur, etc. Il s’agit bien sûr de métiers d’autrefois: certains ont disparu ou ont été totalement transformés. Cependant, ils conservent leur signification au sein de la crèche. Ils nous rappellent que toutes nos activités, nos occupations quotidiennes, prennent tout leur sens dans le dessein de Dieu, qui a son centre en Jésus-Christ.

      C’est comme si l’Enfant Jésus, depuis la mangeoire où il est couché, bénissait tout et tout le monde. Sa présence douce et humble répand partout la tendresse de Dieu. Tandis que Marie et Joseph adorent l’Enfant et que les bergers s’approchent, émerveillés, les autres personnages vaquent à leurs occupations quotidiennes. Ils semblent détachés de l’événement central, mais ce n’est pas le cas: en réalité, chacun y participe tel qu’il est, en restant à sa place et en faisant ce qu’il doit faire, son métier. J’aime penser qu’il peut en être de même pour nous, dans nos journées de travail: chacun de nous accomplit sa tâche et nous louons Dieu précisément en la faisant bien, avec application. Parfois, nous sommes tellement pris par nos occupations que nous ne pensons pas au Seigneur ou à l’Eglise, mais le fait même de travailler avec dévouement, en essayant de faire de son mieux, et aussi — pour vous, laïcs — avec amour pour votre famille, pour vos enfants, cela rend gloire au Seigneur.

     Très chers amis, apprenons du Noël de Jésus le style de la simplicité, de l’humilité, et faisons en sorte, tous ensemble, que ce soit toujours plus le style de l’Eglise, dans toute son expression. Je vous prie de transmettre mes salutations à vos proches à la maison; dites surtout aux personnes âgées ou malades que le Pape prie pour elles.

     Je vous souhaite un saint Noël, dans la joie et la sérénité que Jésus nous donne.

 

Documents associés

Dans la même catégorie

Guetteurs, Veilleurs
3ème Méditation du Père Raniero Cantalamessa - 20 décembre 2013Académie pontificale pour la vieConférence du Cad Barbarin, sur "L'Evangile du mariage", à l'Institut Jean Paul II de Rome - 28 oct 2014Congrégation pour la doctrine de la foiCongrégation pour la Doctrine de la Foi - la relation entre les dons hiérarchiques et charismatiques pour la vie et la mission de l’Église - 14 juin 2016Congrégation pour la Doctrine de la Foi : note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique - 24.11.2002Conseil pontifical de la familleDignitas Personae - sur certaines questions de bioéthique - Congrégation pour la Doctrine de la Foi - 8.9.2008Discours du Cardinal PArolin, à l'UNESCO - 3 juin 2015Donum Vitae - Sur le respect de la vie humaine naissante - 22 février 1987FormationHistoire de la prière de l'Angelus - Abbé CH-Ph- CHANUTHomélie de la Messe avant l'entrée en Conclave - Basilique St Pierre, 12 mars 2013l’Église et les fidèles divorcés remariés - Mgr Muller en préparation au Synode 2014L’ivresse matérielle fait vaciller, alors que l’ivresse spirituelle rend stable - Padre Cantalamessa -16.12.2016L'Eglise catholique privilégie la mise en terre du corps des défuntsLa famille, dans les textes du Concile Vatican IILe 11 septembre, Jean-Paul II, la Vierge Marie, et un roi polonais - La paix dans le monde, et la famille - Anita BourdinLe Cardinal Sarah : Le « dragon infernal rouge-feu à sept têtes », prototype de cette culture de mort - Paris, le 25 mars 2017Le Diable à Dieu : "Je construis une création alternative à la tienne : les hommes diront : on est mieux ainsi" - Cad CaffaraLe mariage et la famille. Conférence du Cad Caffarra, archevêque de Bologne - 12 mars 2015Méditation du Père Raniero Cantalamessa - 13 décembre 2013Méditation du Père Raniero Cantalamessa - 1er vendredi de l'Avent 2013Méditation du Vendredi Saint 2016 dans la Basilique Saint-Pierre - Padre CantalamessaPadre Cantalamessa - Prédicaation de Carême le 19 février 2016Padre Cantalamessa - Prédication de Carême au Vatican, vendredi 26 février 2016Pour mieux se nourrir de la paternité du Cad Bagnasco - Mars 2013Vie spirituelle